SAINTE-MARTHE EN S'EN ALLANT

Sainte-Marthe en s’en allant Jésus trouvant
Mon Jésus ô mon Sauveur Mon rédempteur
Je ne peux pas convertir ma chère sœur


O Marthe Marthe allez-y Et dites-lui
Qu’à l’église est arrivé Un beau prêcheur
Allons-y nous l’entendrons ma chère sœur


Madeleine lui répond Je n’irai point
J’aime mieux être à la danse D’un violon
A la main d’un amoureux Qu’à d’un sermon


O Marthe Marthe allez-y Et dites-lui
Qu’à l’église est arrivé Trois beaux cadets
Qui souhaiteraient de la voir Et de lui parler


Madeleine lui répond Oh j’irai bien
Laisse moi prendre ma coiffure Et mes gants blancs
Et aussi mes pierreries Et mes diamants


Quand à l’église elle rentrait Jésus prêchait
Sur la vanité du monde Il a parlé
Et le cœur de Madeleine En fut touché


Lorsque le sermon fut fini Jésus sortit
Et aussi la Madeleine En pleurant
Et aussi la Sainte Marthe en riant

Le Jardin de l'Ange, CD Al Sur ALCD 250.

Sylvie Berger , chant, Richard Monségu, percussions, Eric Montbel, corneuses, flûtes, Laurence Charrier, harmonium

Sainte-Marthe en s’en allant
Il s’agit d’un chant sur la conversion de la Madeleine. L’histoire de Marie de Magdala, "la magdaléenne" donc, est à peine évoquée dans l’Évangile, qui précise qu’elle fut délivrée de sept démons". Mais la tradition populaire fit de la Madeleine une courtisane repentie, puis la fiancée de Jésus-Christ. D’après la Légende Dorée de Jacques de Voragine, "Marie de Magdala recherchait tout ce qui peut flatter les sens", mais c’est sa sœur Marthe qui parvint à la convertir. La Madeleine pénitente, se dépouillant de ses bijoux, est un thème cher aux peintres du XVIIème, notamment à Georges de La Tour.
Les paroles de cette chanson ont été notées par Millien auprès de Claude Perrier de Dompierre, né en 1825. La seconde mélodie est donnée par Casse et Chaminade, recueillie à Riberac (Dordogne).