PRANAM
Les musiciens de « PRANAM » sont réunis
autour des luths de Anello Capuano et des cornemuses
deEric
Montbel. Le premier joue du Oud, du Saz, du Sarod,
du Robab et autres Guembris qu'il a étudiés
au contact des maîtres dans chacun des pays où
il a séjourné: Inde, Afghanistan, Turquie
ou Maroc. Le second a promenéses cornemuses françaises
un peu partout, du Mexique aux USA en passant par l'Inde
et l'Europe entière.
"Le mot " PRANAM " en sanscrit,
désigne à la fois le « respect »
et la « dévotion ».
Les
musiciens du groupe PRANAM ont en commun le respect
de la valeur, de la force et de l'impact des musiques
traditionnelles, ainsi que de l' expression artistique
individuelle de toutes les cultures de la planète.
Ils partagent aussi cette dévotion pour l'improvisation
modale et l'amour des sons.
La musique de Pranam est une suite de mélodies
et de rythmes composés et/ou improvisés
qui, bien qu'en s'appuyant sur des solides connaissances
et se nourrissant de souvenirs et d'impressions de voyages,
ne se contente pas simplement d'évoquer : à
travers l'émotion, elle provoque la danse, le rêve,
la joie ou la nostalgie, la complexité ou l'évidence.
Pour ce projet, il nous fallait des complices préparés
à ces jeux subtils de modes et de rythmes. Les
percussionnistes de très haut niveau que sont Irshad
Hussein Khan (Tablas, Gatam) et Keyvan Chemirani
(Zarb, Daf) apportent à cette aventure les
couleurs, la virtuosité et la précision
nécessaires. Michel Guay, chanteur de Khyal
(chant classique de l'Inde du Nord) et joueur de sitar
indien, apporte à l'ensemble ses touches mélodiques
sinueuses et ses sonorités acides. Le support harmonique
est fourni de manière subtile par les multiples
harpes de Françoise Johannel.
Nous sommes tous des êtres transculturels, porteurs
d'identités multiples, accumulées dans le
temps, l'espace et les parcours individuels, depuis l'enfance.
Quelle utopie frénétique que de prétendre
déchiffrer cela
Quant aux métissages
musicaux, ils existent depuis fort longtemps, conscients
ou non, eux aussi entrepris par des hommes complexes.
Pranam n'en est qu'une version particulière, un
peu provocante, mais qui fut finalement assez simple à
réaliser, tant la notion de musique transcende
radicalement toute idée de lieu d'origine.
Dédié
à la mémoire de Irshad Hussein Khan